Nouvelle étape pour la candidature à l'Unesco du berceau de la race charolaise : le périmètre du "Bien" a été validé par le comité des biens français. Objectif 2022 ou 2023 pour l'inscription au patrimoine mondial de l'Humanité.
Près de 10 ans après son lancement, la candidature du Pays Charolais-Brionnais au patrimoine de l'Unesco suit son bonhomme de chemin. Mercredi 4 novembre, le comité des biens français au patrimoine mondial a validé le périmètre du "Bien". C'est-à-dire le territoire le plus représentatif du berceau de la race bovine charolaise. Les représentants des collectivités et de l'Etat étaient allés présenter ce pérmiètre à Paris, le 15 septembre. Ils se préparent désormais pour une troisième et dernière audition, pour présenter la conservation et la gestion du "Bien".
Un paysage de bocage marqué par l'élevage
A la différence des autres sites de Bourgogne inscrits à l'Unesco, comme la basilique de Vézelay (Yonne) ou l'abbaye de Fontenay (Côte-d'Or), la candidature du Charolais-Brionnais est celle d'un paysage culturel vivant. Un paysage de bocages marqué par l'élevage, qui englobe les secteurs de la vallée de l'Arconce, du plateau du Brionnais et du sud du Charolais. Soit 129 communes. "Il y a dans le périmètre du Bien une cohérence parfaite dans tout ce qui caractèrise le berceau de la race charolaise, que ce soit dans les paysage, le bâti, ou les cours d'eau, explique le président du Pays, Jean-Marc Nesme. Mais c'est l'ensemble du Charolais-Brionnais qui bénéficiera du label Unesco, car le Bien n'est pas un territoire isolé".
"Un paysage culturel vivant de l'élevage bovin, il n'y a rien de tel à l'Unesco. On a une carte à jouer".
Pour les représentants du pays Charolais-Brionnais, l'inscription au patrimoine mondial de l'Humanité n'engendrerait pas de contraintes supplémentaires : il y a déjà une charte architecturale et paysagère qui correspond au territoire de l'AOC boeuf de Charolles. La question est plutôt de savoir si la candidature peut aboutir : "on a vraiment une carte à jouer, répond Jean-Marc Nesme. Un paysage culturel vivant de l'élevage bovin, il n'y a rien de tel à l'Unesco. Et ce sont les paysages culturels vivants qui sont actuellement privilégiés, au détriment du patrimoine bâti". Réponse attendue, au plus tôt, en 2022 ou 2023.